Heart on Her Sleeve, Shirt off Her back

March 15 2019

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Heart on her Sleeve, Shirt off her Back 2019 21’’ x 8 1/2’’ x 8 1/2’’ Welded Wire, polyester shirt, photocopy on acetate, ink and light.

It is always hard to go back to normal after an exhibition, especially if it was an important solo project. “Whole” has come and gone. Almost all the sculptures are back in their boxes, waiting for an uncertain future. As I ponder about what to do with all my large pieces, I am continuing a series of small house-shaped light sculptures. Two of them were is the recent show and I had the intention of making at least six more.

A few weeks ago, I opened a small book that has been on a shelf for a long time. “Encyclopédie des ouvrages de dames’’ belonged to my maternal grandmother. I now know that the needlework tradition was passed down for generations. My great-grandmother, Marguerite Fort, was born in France in 1892. She had her own small sewing business in Toulouse. Her daughter Andrée was born in the same town in 1912. She married young and move to Canada where sewing became a very useful skill in her family life. I think that it was also an outlet for her creativity and independence.

A best seller in its time, Thérèse de Dillmont’s book was written in French in 1886 and translated in four languages. It is full of technical information for every form of needlework.

For the little blue house, I started with a shirt, found in a thrift shop nearby. The fabric was stretched on the 8 welded wire frames that form the house shape. I then decided to make a collage of different black and whites images found in the book, print them on acetate and sew them on the fabric. Working around the seams and buttonholes of the garment, I experimented with different stitches and patterns, playfully burning out the fabric to mirror some of the “proper” illustrated designs.

The play on words was irresistible. “She had her heart on her sleeve” and “could have given you the shirt off her back”, would describe my grandmother. In French it would be said that she had “le coeur sur la main”.  Done for love and necessity, most women’s work was unrecognized in pass centuries. The evolution is still underway. I was thinking about that while stitching, wanting to thank generations of women before me.

Needlework takes time. It allows the mind to travel while the hands are busy. Whether one knows where to go or not, it can be figured out, one stitch at a time.

If you can think about the past life of a woman in Canada who could have had a little more light shining on her, let me know. I would like to hear why she means so much to you. There may be more little light houses coming to life in the future because, as they say, it takes a village.

Le coeur sur la main

Après une exposition, je suis toujours dans un drôle d’état, surtout quand il s’agit d’un projet de grande envergure. L’exposition <<Whole>> est terminée. Presque toutes mes sculptures sont retournées dans leurs boîtes en attente d’un futur incertain. Je poursuis en ce moment, une série de petites sculptures lumineuses, tout en réfléchissant à ce que je pourrai faire de toutes mes grandes pièces.

Il y a quelques semaines, j’ai redécouvert l’Encyclopédie des ouvrages de dames, un petit livre qui appartenait à ma grand-mère maternelle. Je sais maintenant que l’amour du travail à l’aiguille m’a été transmis par les générations précédentes. Marguerite Fort, mon arrière-grand’mère, naquit à Toulouse en 1892 où elle avait son propre commerce de couture. Sa fille Andrée, ma grand’mère, vit le jour dans la même ville en 1912. Elle se maria jeune, et partit pour le Canada. La couture prit beaucoup de place dans sa vie familiale. C’était par utilité mais aussi pour créer, relever des défis et établir son indépendance.

Le livre de Thérèse de Dillmont eu beaucoup de succès dès sa parution en 1886 et fut traduit en quatre autres langues. Il est rempli d’informations techniques et de gravures illustrant toutes sortes de travaux à l’aiguille.

J’ai fabriqué la petite maison bleue à partir d’une chemise récupérée. Le tissu est tendu sur les huit cadres de fil de fer soudé qui font partie de l’armature. Ensuite sont venues les photocopies des gravures en noir et blanc que je cousu sur le tissu. J’ai fait une sorte de collage en tenant compte des détails des coutures et des boutonnières. Je me suis amusée à faire de trous dans le tissu pour imiter les dentelles des ouvrages illustrés.

En anglais et en français, les jeux de mots sont irrésistibles.  <<Avoir le cœur sur la main>> illustre bien la générosité de ma grand’mère. Je pensais bien à elle en travaillant.  Je remercie aussi les générations de femmes dont le travail n’a pas été reconnu à sa juste valeur.

Le travail à l’aiguille prend du temps. Il permet à l’esprit de voyager pendant qu’on se pose des questions et qu’on cherche des solutions.

Si vous connaissez une femme, maintenant disparue et ayant vécu au Canada, sur laquelle vous voudriez que la lumière brille, dites-le moi. J’aimerais la connaître. Il y aura peut-être quelques maisons de plus dans mon village de maisons lumineuses.